Comment raisonner les pratiques pastorales pour optimiser les objectifs de préservation durable des zones humides d’altitude, espaces à forte biodiversité, tout en répondant aux objectifs et aux impératifs des systèmes d’élevage en alpage et en prenant en compte la préservation des autres milieux présents ? C’est face à cette question que la Fédération des Alpages et le Conservatoire d’espaces naturels Isère ont décidé de s’associer pour répondre au mieux aux éleveurs afin que leurs activités et la biodiversité puissent cohabiter.

À la fois réservoirs de biodiversité et corridors, supports d’une richesse floristique et faunistique, les zones humides d’altitude sont des milieux particulièrement sensibles et leurs relations avec le pâturage  sont complexes.

Dans le cadre de la mise en œuvre des Projets Agro-Environnementaux et Climatiques (PAEC) en Isère sur les territoires d’alpages, mais également des Plans Pastoraux Territoriaux (PPT), la préservation des zones humides a été particulièrement mise en avant, grâce notamment aux inventaires réalisés par le Conservatoire d’espaces naturels Isère.

L’animation et le suivi des Mesures Agro-Environnementales et Climatiques (MAEC) ont fait l’objet de visites de terrain, réalisées conjointement par la Fédération des Alpages de l’Isère (FAI) et le CEN Isère en présence de l’ensemble des partenaires impliqués, des éleveurs et bergers. Elles ont mis en évidence la complexité de l’interaction entre pratiques pastorales et objectifs de préservation du fonctionnement des milieux humides et de la biodiversité associée.

De ces questionnements de terrain est apparu le besoin de construire des regards croisés et de mener une réflexion partagée sur l’interaction zones humides d’alpage / pratiques pastorales, avec les acteurs locaux. Ainsi, sur deux années tests, une  action partenariale visera à améliorer la compréhension des zones humides d’altitude et à tester de nouveaux modes de gestion dans une démarche concertée avec les acteurs du monde pastoral.