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La botanique au quotidien…

Réserve naturelle de la Tourbière du Grand Lemps

La botanique extrême dans les Terres froides … du Dauphiné

Température extérieure 29°C, ressentie 70°C ! On a beau emmener deux litres d’eau par personne et commencer sa journée à 7 h pour être « à la fraîche », il faut être déterminé pour aller sur le terrain par une belle journée ensoleillée de mi-août habillé d’une salopette PVC, avec des gants, un polo manches longues, des lunettes de protection et une casquette ! Mais c’est l’équipement nécessaire pour évoluer 5 heures durant, dans un marais en eau couvert d’une végétation de 1,5 mètres de haut armée de dents de silice coupantes comme des couteaux et abritant des guêpes polistes surchauffées qui vous piquent à la moindre approche (dans le cou cette année pour Lisa). C’est que le rare objet de la prospection est une discrète petite orchidée vert tendre, le Liparis de Loesel, qui s’épanouit dans cet écheveau palustre. Signe qui ne trompe pas sur l’effort que cette expédition demande, aucun des nombreux bénévoles venus pour aider n’est jamais revenu ! Certaines années, on ressort lessivé sans en avoir compté beaucoup, mais cet été sur la Tourbière du Grand Lemps, probablement grâce aux consécutifs niveaux d’eau élevés, l’espèce montre un rebond d’effectifs que l’on peut estimer à plus de 4200 pieds.