Recolonisation des herbiers aquatiques sur la Tourbière du Grand Lemps
Réserve naturelle de la Tourbière du Grand Lemps
Après 27 longues années d’absence constatée de plantes au fond des plans d’eau libre de la tourbière, le suivi toujours en place permet de mesurer une brusque recolonisation végétale.
Les plus de 200 points de relevé réalisés lors de chaque suivi n’indiquaient de contact avec aucune espèce (en dehors des nymphéas toujours présents en surface). Le troupeau de 70 grosses carpes qui broutait alors inlassablement les fonds était directement incriminé. Il a visiblement disparu avec l’âge, car l’espèce ne se plait pas dans les eaux fraiches et les introductions sont interdites dans la Réserve naturelle. Ainsi, après l’observation très localisées d’une station entre 2019 et 2022, c’est une forêt immergée de Myriophylle qui occupe maintenant une part significative des 3,5 ha du bassin ouest. D’autres plantes devraient en profiter pour s’installer et l’on retrouvera alors l’habitat naturel fonctionnel tel qu’il était décrit en 1974 dans la thèse de B. Vincent, permettant le retour de toute une faune aquatique riche et variée. À suivre.