Réserve naturelle nationale

de la Tourbière du Grand Lemps

Flore de la Réserve du Grand Lemps

L’étang et la Tourbière du Grand Lemps occupent le fond d’une dépression creusée lors de la période glaciaire. Dans le creux de cette dépression s’est développée une végétation paludéenne d’une exceptionnelle diversité : elle est recouverte de milieux tourbeux, dont des groupements à sphaignes qui constituent l’originalité du site.

Un réservoir de biodiversité

Les inventaires du site ont permis d’identifier :

281 espèces de végétaux dont 24 classées espèces patrimoniales et 15 espèces protégées

176 espèces de champignons dont 80 classées espèces patrimoniales

57 mousses dont 10 classées espèces patrimoniales et 1 espèce protégée

 176 algues unicellulaires dont 2 classées espèces patrimoniales.

Mettre montage pano des 4 types de végétaux

Des espèces remarquables et protégées

Parmi les espèces remarquables et protégées de la Réserve du Grand Lemps, on peut citer :

  • la Laîche à deux étamines, la Laîche à fruits velus, la Laîche des tourbières, la Laîche paradoxale,
  • la Linaigrette grèle,
  • le Liparis de Loesel,
  • le Lycopode inondé,
  • la petite Utriculaire,
  • la Renoncule grande-douve,
  • le Rhynchospore blanc,
  • les Rossolis à feuilles rondes et à longues feuilles,
  • le Thélyptère des marais,
  • la Mousse vernisée.

Mettre diaporama avec nom sur de plante sur chaque diapositive

Mettre lien sur chaque espèce qui mène vers une page descriptive de l’espèce?

Le radeau de sphaignes : une forteresse végétale

Le radeau de sphaignes constitue l’originalité de la tourbière du Grand Lemps : un radeau de marisques et de trèfles s’était développé dans un premier temps. Alors qu’elles ne sont adaptées qu’aux milieux pauvres et acides, les sphaignes ont pu s’implanter dans un milieu calcaire grâce à la formation de ce radeau initial alimenté par des eaux de pluie.

La dynamique du radeau de sphaignes était ainsi lancée.

Sphaignes © CEN Isère - M. Thiberville

Une dynamique de guerrière!

Les sphaignes sont douées d’un redoutable système d’auto-défense qui leur permet de repousser l’implantation d’autres végétaux : elles déploient une arme redoutable, l’acide! La sphaigne est en effet une mousse capable de secréter de l’acide qui rend le PH de l’eau proche de celui d’un jus d’orange, ce qui ne convient qu’à peu de micro-organismes et de plantes habituelles de nos jardins. La sphaigne produit également des antibiotiques qui bloquent la germination des graines étrangères arrivées sur le radeau.

Parmi les plantes d’intérêt patrimonial présentes sur le site figurent 11 espèces de Sphaignes (Sphagnum), espèces de l’annexe V de la directive Habitats, qui sont également protégées au niveau départemental.

La cladiaie : des cisailles végétales

La marisque a des feuilles coriaces et très coupantes d’environ 1 m de long. Les bords des feuilles sont munis de véritables petites dents de scie extrêmement solides. Elles sont en effet composées de silice, ce matériau qui constitue les grains de sable.

Les groupements fermés de marisques forment la cladiaie. Leur densité est telle qu’il est très pénible de les traverser : on se retrouve vite avec un pantalon complètement élimé à la sortie…

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Plantes carnivores

Le sol des tourbières est pauvre en minéraux. Certaines plantes cherchent les nutriments dont elles ont besoin chez les animaux : elles sont carnivores!

Sur la Réserve naturelle du Grand Lemps se sont développés 3 groupes de plantes carnivores. On les distingue par le type de piège utilisé pour capturer les proies :

Piège par la colle comme la droséra

Piège par l’aspiration comme l’utriculaire

 Piège dans une urne comme la sarracénie.

En savoir plus sur les plantes carnivores

Droséra à longues feuilles © CEN Isère - L. Jameau